Comment bien dormir quand on fait du cyclotourisme ?

Le choix d’un sac de couchage est important après avoir choisi correctement la tente et le matelas. Le premier critère du choix est « pour quel pays ? ». La Laponie, en hiver ? Surtout ne pas avoir froid la nuit ! Pour ce cas il n’y a pas d’économies à faire, il en va de votre survie ! Pour des climats beaucoup plus doux ? On peut se contenter d’un modèle sarcophage en polaire ou même d’un drap de sac en soie.

Entre ces extrêmes, vous avez un large choix, allant des synthétiques la plume d’oie. C’est avant tout la température de confort (norme EN 13537) qui doit vous servir de référence. Les vendeurs et, surtout, les fabricants tendent d’exagérer les performances, avec comme argument « Il y a la température ressentie, cher ami ». Si vous avez de multiples projets sous votre cagoule, préférez les sacs de couchage polyvalents, avec des collerettes interchangeables, éventuellement.

Conseils pour bien choisir son sac de couchage

  • Entre le permafrost (sol gelé) et vous, installez une bâche alu de type aviation sous votre tapis de sol, puis des cartons donnés par le Lapon voisin… Plus votre matelas… il ne doit rien manquer dans ce sandwich.
  • L’air entre deux vêtements est aussi un bon isolant.
  • Résultat d’un honnête sondage tenant compte des budgets étriqués, entre 0° et -6°C, il apparaît qu’un sur-sac en Gore-Tex permet d’éviter l’humidité et de gagner 2° C de confort…

Le 2ème critère de choix est relatif à la nature du sac de couchage : duvet ou synthétique ?

Le remplissage synthétique présente l’avantage de mieux résister à l’humidité, il est plus facile à entretenir et à laver… et le prix est attractif.

Le duvet se pare de toutes les autres vertus : moindre poids, compressible, chaleur-confort inégalable, il est également moins chaud en été que le duvet synthétique. Il se décline en plusieurs qualités. Le garnissage idéal (qui isole, mais surtout qui emprisonne l’air) est en duvet d’oie. Les duvets de canard et de poule sont de moindre valeur. Chaque fabricant possède ses technologies de production, de cloisonnement (plus ou moins de compartiments pour répartir de façon homogène le garnissage). Sur le côté, un zip court ou un zip long, avec la possibilité d’être jumelé, un double curseur et un rabat de zip, pour diminuer le pont thermique. Certains duvets sont accessoirisés d’une collerette ou d’un bourrelet intérieur, au niveau du cou, pour davantage de confort thermique. Enfin, certains modèles sont traités pour résister à l’humidité, grâce une enveloppe extérieure hydrophobe. Le stockage entre deux périples à vélo-rando, se fera non compressé, suspendez-le dans votre antre « voyage ». Bien en vue, il vous incitera à repartir !

Le 3ème critère est celui de la dimension du sac de couchage.

Vous le choisirez votre taille, ni trop grand, ni trop petit. Si le sac est trop grand, vous mettrez plus de temps à vous réchauffer. Envisagez aussi la nécessité de glisser dans votre sac de couchage une bouteille d’eau pour éviter qu’elle ne gèle ou divers appareils sensibles au grand froid. D’autres données sont à considérer avant l’achat d’un sac de couchage. Sans mésestimer les avantages du « sac couverture », le sac de forme « sarcophage » épouse la forme du corps et se trouve prolongé d’une capuche… Votre cagoule couverte de neige restera dans l’abside. Considérez aussi le poids et le volume liés aux modes de fabrication et au rapport duvet/plumettes : autour du kilo pour un cyclo-voyageur raisonnable.

Le pouvoir gonflant varie de 550 à 900 cuin ( « cubic inch »). Plus ce chiffre est élevé, plus la qualité du duvet sera bonne et, à poids égal, le duvet prendra moins de place dans une sacoche… étanche ! Peut-être qu’un glacial blizzard secouera, vers minuit, votre abri : gardez vos habits et votre cagoule. Glissez-vous dans le sac en soie, puis la polaire ! Dans votre duvet performant, ajustez bien la capuche autour des oreillettes de votre baladeur. Fermez les yeux et bougez vos orteils au rythme de la musique que vous aurez choisie en harmonie avec les coups de boutoir de la tourmente.

Et pourquoi pas un oreiller ?

Certains roulent leur polaire pour former un oreiller, d’autres emportent un oreiller gonflable. Sachez toutefois qu’un petit oreiller de bébé garni de mousse (50 grammes supplémentaires dans vos sacoches) peut suffire combler votre sommeil.

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