Un profane s’est sûrement déjà posé cette question cruciale au moins une fois dans sa vie : comment fait-on pour respirer dans un sous-marin ? Et les sous-mariniers disposent-ils de l’eau courante dans l’engin ? Il est évident qu’ils ont besoin aussi bien d’eau douce que d’oxygène en autonomie totale pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Voyons de quelle manière les réponses à ces deux questions sont dépendantes l’une de l’autre.
Comment obtient-on de l’eau douce sur un sous-marin ?
L’eau douce et l’oxygène seront produits à bord. La production d’eau douce se fait par le biais de la distillation d’eau de mer. On fait bouillir de l’eau de mer dans le but de séparer le sel de la vapeur. L’eau se vaporise, produisant une vapeur qui se condense par refroidissement et donne de l’eau distillée. La partie non vaporisée, appelée la saumure qui est fortement concentrée en sel, est rejetée dans la mer.
Cette eau distillée est ensuite transformée en eau potable par ajout de minéraux comme le calcium. C’est cette eau distillée, de formule H2O, qui fournit également l’oxygène (O), une fois séparée de l’hydrogène (H2). L’eau douce assure non seulement la vie quotidienne des sous-mariniers, mais également le fonctionnement du sous-marin. Les eaux usées sont évacuées vers l’extérieur par pompage ou par chasse.
En règle générale, l’eau n’est pas rationnée sur un sous-marin, mais chaque membre de l’équipage reconnaît son importance et se montre économe dans le nombre de douches à prendre ou l’utilisation de la machine à laver.
Comment fait-on pour respirer dans un sous-marin ?
L’oxygène est également produit à bord par électrolyse de l’eau, puis diffusé dans la ventilation. Il s’agit d’appliquer une différence de potentiel entre deux électrodes. Ces électrodes sont plongées dans de l’eau à laquelle on ajoute de l’hydroxyde de potassium pour la rendre conductrice. La réaction obtenue est la production de dioxygène et de dihydrogène.
Le dioxygène est diffusé dans le circuit de ventilation du sous-marin, assurant aux sous-mariniers un air pur et contrôlé en permanence. Le dihydrogène, quant à lui, est évacué continuellement à l’extérieur pour se dissoudre dans l’eau de mer.
Lorsque les membres de l’équipage respirent, ils rejettent naturellement du dioxyde de carbone. Pour l’éliminer, l’air à bord du sous-marin passe en permanence dans une installation destinée à récupérer le dioxyde de carbone et tout autre polluant tel que le monoxyde de carbone ou les fréons.
Une telle installation permet efficacement de maintenir la composition de l’atmosphère à bord du sous-marin identique à celle que nous respirons dans des endroits non pollués sur terre.
Il est évident que dans de telles conditions, tous les membres de l’équipage sont soumis à des règles bien strictes. Ainsi, il est interdit de fumer sur les sous-marins pour maintenir une atmosphère exempte de polluants. Chaque membre est également économe en matière d’eau douce qui sert au quotidien pour la boisson, la cuisson, la toilette et également au fonctionnement du sous-marin pour la chaufferie, la propulsion et les circuits de refroidissement.